1-L’œuvre d’un philosophe est un logos relatif d’un logos absolu. Qu’est ce que le logos absolu ? C’est l’essence de l’absolu réduit à l’état de discours et il est Le système absolu de la totalité de ce qui existe. Nous allons pour décrire le logos absolu employé des métaphores géométriques. Considérons chaque étant du monde comme un segment, la totalité de son identité est matérialisée par la longueur d’un segment. Chaque segment parce qu’il est un étant a ses relations et ses actions. Mais un segment est décomposable en plusieurs qui lui sont des sous-existants, des sous-segments ; si l’on enlève ou ajoute un nombre donné de sous segments au segment, ses relations et ses actions changent et il devient autre. Chaque segment a une relation avec un autre segment. Ces relations forment un système pour devenir une ligne qui peut se clore sur elle-même pour devenir un système dans le système absolu. Intervient maintenant la dimension de système.
2-Le logos absolu est fait de systèmes. Nous appelons système un agencement intrinsèque ou extrinsèque d’étants se trouvant sous un paradigme de telle manière que cet agencement soit linéaire ou circulaire, fermé ou ouvert, achevé ou en cours de formation.
3-La dimension de système est champ déterminant les multiples formes qu’un invariant du système, apparaissant au cours de la variation de ces formes, peut prendre de lui même selon les possibilités qui s'offrent à son auto-développement tandis que la paradigmation de système s’affirme par les multiples formes que l’on peut faire prendre à un système mais que lui ne prend pas de lui même. La dimension est immanente au système tandis que la paradigmation du système est une opération qui se produit par un autre.
Nous pouvons dire que la paradigmation est la projection d’un système appréhendé par une chose dans une autre chose, par exemple une projection d’idées sur la réalité ou de la réalité sur la pensée. Par exemple l’anthropomorphisme est une projection de l’idée liée à l’homme sur l’idée d’animal. Nous disons alors qu’il s’agit d’un paradigme. Un même système peut avoir une infinité de paradigmes c’est à dire peut apparaître à une infinité de consciences et une infinité d’étants en eux mêmes.
Le paradigme est une version systématique particulière d’un système universel se manifestant dans la multiplicité de ses singularités. Il a de multiples versions en tant qu’universel. La dimension est une sous-catégorie variable des versions de cet universel. Une version paradigmatique de cet universel peut être envisagée sous plusieurs dimensions. Une dimension est l’équivalent en littérature du concept de focalisation qui est non pas un point de vue mais un type de point de vue qui subsume des points de vue.
4-Nous appelons alors dimension de système une "coordonnée" supplémentaire de système qui transforme par exemple le cercle de cercles en sphère de sphères, la dimension supplémentaire qui passe du cercle à la sphère étant -par exemple- le point de vue qui fait varier les atomes systématiques. Les atomes systématiques sont des segments à l’infini variables. Le point de vue qui fait varier les atomes systématiques est par exemple une focalisation sous laquelle l’agencement de segments systématiques est variable. Par exemple sous un angle l’agencement de segment semble former une toile d’araignée, sous un autre un cercle de cercles et ce pour le même système. La dimension peut être aussi une détermination constitutive du système avant qu’il soit appréhendé sous forme de paradigme qui n’est pas une catégorie de paradigme.
5-La focalisation interne est le point de vue subjectif d’un personnage observant le monde. La focalisation externe est le point de vue objectif d’un appareil de mesure enregistrant le monde. La focalisation zéro est le point de vue synthétique des deux autres qui intègre en plus la raison suffisante de l’observation des apprésentations des deux autres focalisations et qui ajoute des données qui ont échappé aux deux autres focalisations.
6-Nous pouvons imaginer ainsi la multiplication des dimensions et à l’intérieur de chaque dimension un agencement infini d’étants constituant des formes infinies. Un méta système est un système dont les segments sont mis en relations ou non et qui est en puissance de se muter en un autre système. Nous pouvons penser un système en fonction d’un autre, nous pouvons penser aussi un système déterminant un autre. Un système peut être en vue d’un autre.
7- Nous distinguons en outre les types de logos suivants saisis comme discours qui sont des formes d’épiphanies : l’épiphanie ultra-temporelle qui concerne un contexte historique c'est à dire qui concerne des étants présents sous un temps restreint et qui interroge le contexte historique dans lequel se trouve le philosophe, l’épiphanie temporalisée qui est une modification du discours dans le temps
L’épiphanie intemporelle qui décrit des universaux instanciés dans un laps de temps plus grand, l’épiphanie relative à une autre : l’épiphanie qui provoque une autre épiphanie, le logos qui interroge un autre logos, le logos du logos, un discours sur le discours : un résumé d’une épiphanie, un commentaire d’une épiphanie, un complément à une autre épiphanie, une réfutation d’une épiphanie, Les épiphanies peuvent être antinomiques -c'est-à-dire paradoxales, contradictoires ou incompatibles-, paradigmatiques et enfin complémentaires.
Ce que nous allons suivre est l'odyssée de l'histoire fictive de la pensée humaine : un logos qui se modifie dans le temps parce que la réalité et le comportement vis à vis de la réalité ne cessent de se modifier. Le logos absolu fait apparaitre des épiphanies qui se forment sous l'apparition d'un complexe de relations entre épiphanies nommées épiphanies ordonnées.
Voilà LE système de la totalité de ce qui existe. Le logos absolu. Il est à la fois l'absolu lui même et ce que l'on peut dire de l'absolu.
Cette œuvre est un logos relatif du logos absolu. Une apparition de systèmes inachevés. Des apparitions, des portions de paradigmes de systèmes et de méta-systèmes du logos absolu. Elle se compose d’épiphanies. Les segments deviennent des épiphanies -des portion agencées de manière singulière du logos absolu- parce que les segments sont des agencements possibles d'atomes du logos et ces atomes sont variables en importance selon la taille de leur objectivation en épiphanie, un atome systématique est une unité de sens pouvant toujours être décomposée en plusieurs éléments (par exemple les éléments d'équivalence extra mentale d'une unité de sens intra mentale, ou encore les composantes conceptuelles d'un concept, ou encore l'ensemble étant-action-relation de l’ésuivalence ontique d’un concept, variantes de singularités spatio-temporelles etc.)
Chaque épiphanie est un texte long ou court. L’épiphanie peut être chaotique c'est-à-dire non soumise à une intention de systématisation ou ordonnée c'est-à-dire soumise à un effort de systématisation, de mise en relation. Chaque épiphanie peut avoir deux sortes de destinataires notées par les chiffres 1 et 2 : 1-un destinataire averti c'est-à-dire un philosophe 2-L’ensemble de l’humanité. Chaque épiphanie peut contenir trois thèmes possibles : l’anthropologie philosophique notée par le chiffre 1 qui aborde la philosophie politique, l’éthique, la morale, la religion, la société, l’histoire, l’économie etc. ; L’ontico-ontologie fondamentale notée par le chiffre 2 qui aborde la méthode philosophique, la praxéologie, la phénoménologie, l’épistémologie et qui est l’être, l’étant face à la pensée ; et enfin l’ontico-ontologie notée par le chiffre 3 qui traite de la métaphysique et qui est l’être, l’étant dans la pensée. Chaque épiphanie peut être reprise pour être commentée. Il peut y avoir des récapitulations d’épiphanies. Et la présentation d’une série d’épiphanies par une épiphanie introductive.
En annexe, ce livre exposera des épiphanies ultra contextuelles où je traite de sujets relatives à mon époque, à une époque très précise et non de problèmes épistémologiques, praxéologiques, éthiques et physico-logiques qui mettraient éventuellement plus de temps à devenir périmés.
Pour que ce livre ne soit jamais périmé, il faudrait qu’il y ait des amendements où le discours continuellement se reprend et se corrige sans jamais effacer les erreurs précédentes mais en les mentionnant et en les réfutant de manière argumentée et solide. C’est ce qui sera demandé aux continuateurs de ma philosophie.